Dans le domaine des systèmes d'information, et en particulier celui des
réseaux informatiques, le terme "simulation hybride" évoque
généralement un procédé de simulation de tels réseaux qui utilise des méthodes de calculs empruntées à la physique reposant à la
fois sur des modèles continus (de type écoulement de fluides) et des
modèles événementiels [Bell 78].
Cette approche est principalement axée sur le dimensionnement des
moyens de communication et repose sur des données quantitatives telles
le débit ou le temps de réponse [Kiddle 03].
Pour les travaux que nous envisageons, le terme hybride prend sa
signification dans le contexte d'un couplage entre des éléments de
systèmes d'information réels et simulés. Il s'agit ainsi de se donner
les moyens d'expérimenter sur un système d'information qui soit
matérialisé par l'interconnexion de matériel et logiciel existant avec
du matériel et du logiciel simulé. Ceci peut être exploité selon trois
types de configurations :
simuler un système d'information complet,
faire intervenir des élements simulés dans une architecture existante,
faire intervenir des élements réels dans une architecture simulée.
Les opérations menées sur les
éléments réels doivent ainsi subir
l'influence des éléments simulés (comme s'ils étaient réels). Les
interventions des opérateurs humains sur les éléments simulés doivent
mettre en oeuvre les concepts et les outils usuellement employés en
situation réelle.
Nous pouvons alors parler de "réalité mixte" dans le sens ou les
interventions des opérateurs humains prennent place à la fois dans un
contexte réel et simulé permettant ainsi de raisonner et réagir dans
des situations perçues comme réelles sur des infrastructures
partiellement ou pas du tout réalisées.